Tout simplement consternant

Publié le par Le Faucon


14h 45,  rue jean jaurès , en bas de Coat -ar (Brest),  Cinq jeunes, entre 16 et 17 ans, prennent à partie un de leurs pairs; le tabassent violement  jusqu'à ce que ce dernier s'écroule  en plein milieu de  la rue jean jaurès, sous l'oeil médusé des phares d'automobiles (je n'ai pas dit automobilistes, ceux-ci étant dans une indifférence totale, presque gênés par ce corps famélique, qui,  allongé  sur leur passage, perturbe la circulation). Il est Samedi et il est 14h, presque 15h. A cette heure, la rue est bondée de monde.  Dans le bus où j'avais ma place, j'ai  veinement cherché  dans les regards des  spectateurs, des yeux compatissants au sort de ce jeune homme.  Quelques jeunes filles de leur âge, ça et là,  manifestaient, un rire à peine étouffé par leurs petites mains assèchées par les  turpitudes de leurs propre mesquineries et l'absence de fluides vertueux qui donnaient  aux femmes d'antan  toute  la candeur de leurs âmes, de laquelle découlait, toute la douceur de  leurs corps.
C'est à ce genre de moment que l'homme révolté en moi s'agite en mon pauvre corps ficellé par les  lois de la cité. 
Par les lois de la cité...Oui à la cité mais par n'importe quelle cité, pas à n'importe quel prix. Là n'est plus le travail de l'Etat, mais celui des cellules familiales...Sur ce dernier point, j'ai tant à dire, mais je ne m'étendrai point  sur le sujet, en tout cas , pas aujourd'hui, mon café va être froid...
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L
Les questions que tu poses sont légitimes. J'étais dans le bus, juste au niveau de coat ar, en plein bouchon (aucun arrêt en vue et inutile de demander au chauffeur d'ouvrir, ils n'ouvrent pas en dehors des arrêts prévus). Toutefois, je suis descendu au prochain arrêt (au niveau de la mie câline en bas de jaurès) et suis remonté à pied jusqu'à coat ar, dans le secret espoir de retrouver la scène et de montrer à ces petits scélérats qu'aucune violence n'est gratuite. A mon grand désespoir, le monde circulait comme si rien ne s'était passé à cet endroit les 5mn précédentes.<br /> Ceux qui me connaissent bien savent que je n'assiste jamais en toute indifférence à une scène d'injustice, lorsque, j'ai les moyens de renverser les choses. Pour anecdote, il ya 6 ans, j'ai été mis hors d'une célèbre discothèque non loin de Quimper et j'ai juré à cette occasion que je ne m'y rendrai plus jamais. L'histoire commence lorsque assis à ma table, sirotant paisiblement un whisky-coca( avant que je ne sache que mélanger les deux était purement pécher) je vis trois gorilles porter en fagot, un jeune homme, ayant presque perdu connaissance et dont le visage me laissait penser qu'il était de chez moi à Brest. Un jeune, souvent rencontré dans les soirées pour étudiants, sans qu'entre nous, ne naisse une quelconque familiarité. A cet instant, je puis vous jurer que je sentis ce frémissement me gagner, tel, malins cliquetis à l'intérieur de mon corps, laissant exploser la rage qui me tambourine les tempes, lorsque sous mes yeux je vois l'humanité doublement bafouée. Bafouée, par l'homme hyper violent qui, à ce moment quitte notre noble condition pour se réfugier dans les sous-couches du règne animal: on parle bien de gorilles pour désigner gardes du corps et autres vigiles des boîtes de nuit (sans toutefois vouloir stigmatiser la profession et ceux, trop peu, qui la pratiquent avec professionalisme) ?<br /> Bafouée enfin parce que, je vois traîner dans la boue et la poussière, le corps meurtri de ce jeune homme. Ce corps qui sert d'enveloppe à son humanité. Bref, à la vue de la scène, je me suis levé pour demander la raison d'un tel châtiment au vigile qui avait l'air d'être le chef des vigiles. Ce dernier m'a en toute logique vociféré que si je n'étais pas content, il me mettrait dehors. A ce moment, je lui dis que j'accepte d'aller dehors à condition qu'il mette sous ma responsabilité le corps de ce jeune homme, presque inconscient et tuméfié par les coups. Ce qu'il a accepté de concéder, visiblement exacerbé par mon attitude. Cependant l'histoire ne fut pas aussi simple. Une fois avec le jeune sur le parking de la discothèque, alors que ce dernier était vide de monde, les vigiles nous ont suivi, puis intercepté à nouveau. Cette fois pour nous donner une bonne leçon. Je me souviens encore entendre l'un d'entre eux dire "vas-y, il n'ya pas de caméras de ce côté, donne lui une gifle" ...J'étais avec un ami et je vous rassure, il n'eût aucune gifle de donnée, ni de reçue cette nuit là. Mais depuis lors, j'ai fait le serment de bannir cette discothèque ad vitam...
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R
Je comprends que personne ne s'est attendri devant ce jeune homme à terre... Mais toi.. Qu'as tu fais à part écrire un article? As tu pensé à descendre du bus pour le secourir, ou à appeller les secours, ou à aller porter ton témoignage à la police pour dénoncer les agresseurs? Qu'as tu fais face à cette violence??
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