La campanella; Hubert Duplessis

Publié le par Istovant-NKOGHE




Je vous laisse ici un courrier qui m'a été adressé par un ami, et vieux camarade des bancs de l' Université de Bretagne Occidentale,  l'officier Malgorn B. C'est dans le but de partager le plaisir que j'ai eu à lire ce courrier que je le  laisse à la disposition des lecteurs. En outre, une occasion d'élargir la découverte de notre ami "Ben" en  la diffusant sur mon blog.


Mes amitiés,

 

                   J’ai vécu quelque chose de très intense récemment (non je n’ai pas passé tout mon WE au pageot avec une brésilienne exagérément cambrée...)

 

Mardi soir dernier,je me suis rendu à l’église saint julien le pauvre(le plus ancien sanctuaire de Paris intra muros)car un concert y était donné par un certain Hubert Du Plessis qui devait interpréter du Chopin et du Liszt au piano(un steinway).Je m’étais alors dit pourquoi pas car vous savez,j’ai toujours aimé les compositeurs romantiques et leur façon de transposer leur mélancolie en mélodie douce et rêveuse.

 

Le piano était situé devant l’iconostase(cloison ornée d’icônes),les spectateurs à quelques mètres de lui…tout à coup l’obscurité a englouti ce lieu sacré,les flammes des bougies continuant leur danse macabre :seul le piano resta illuminé…Le silence s’était posé dans la pièce comme un nuage dans le ciel,ne laissant percer que le brouhaha sourd de l’agitation parisienne.

 

 Le voilà qu’il approche Hubert, revêtu de sa tenue d’apparat(queue de pie oblige !),il s’est assis puis la magie a opéré…A peine les notes étaient elles parvenues à mes oreilles délicates que je me suis senti environné par une atmosphère de bien-être :c’est fou ce que la musique peut avoir de l’impact sur vous(à condition d’être réceptif !).Tout au long du concert,j’ai senti en moi une agréable langueur,fermant les yeux de temps en temps en m’interrogeant sur ma véritable place dans l’engrenage du monde et en relativisant ma condition d’être humain mortel…Je vous ai mis en pièce jointe « la campanella » de Liszt pour que vous puissiez découvrir la franchise et la transparence du toucher de ce pianiste,les couleurs variées dont il pare son jeu, le parfait équilibre entre le coeur et le sens architectural :vous serez totalement comblé et éblouie !

 

Hubert du Plessis n’a pas les formes exquises d’une brésilienne halée par le soleil de Fortaleza…Toutefois il possède un grand sens de la courbe et de la ligne,les connaisseurs apprécieront.

 

Voilà un petit moment lumineux de mon existence,j’espère que c’était pas trop ennuyeux à lire mais la vie est constituée de ces petits rien à saisir en plein vol.A bon entendeur !

 

Amicalement,

 

Benoît Malgorn

 

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